Le changement de saison en automne est un cap difficile à passer pour tous, et cela pour 3 grandes raisons :
1. La première est physiologique.
Pendant la fin de l’automne et pendant l’hiver, le rythme circadien est troublé et son amplitude est réduite. En effet, notre horloge interne devrait être en phase avec les conditions d'ensoleillement et l'alternance jour/nuit, ce qui est rarement le cas dans nos cultures occidentales où nous tentons de conserver le même rythme en été comme en hiver.
De manière générale, L'organisme reçoit la lumière à travers la rétine des yeux, qui relaie, par l'intermédiaire des nerfs optiques, les signaux au cerveau, "chef d'orchestre" du rythme circadien, et notamment l'hypophyse et la glande pinéale (épiphyse). Il semble qu'à l'automne, un dérèglement soit fréquent. Nous manquons profondément de photons du soleil, les phases d’action de la lumière solaire sur la rétine étant de plus en plus courtes, elles provoquent un dysfonctionnement de l’équilibre hormonal et la diminution des processus fonctionnels :
- une désynchronisation ou une perturbation de la sécrétion de mélatonine (l’hormone du sommeil). sa production par l’hypophyse augmente,
- une modification des concentrations cérébrales de neurotransmetteurs (les molécules qui servent de « messagers » entre les neurones), dont la sérotonine, qui régule l’humeur.
Résultat, à mesure que les jours raccourcissent, un décalage peut se créer entre le rythme circadien interne et les signaux extérieurs, ce qui conduit à une fatigue parfois persistante.
Ce phénomène naturel est accentué avec la vie moderne pauvre en lumière naturelle. Prenons l'exemple notamment des citadins en activité professionnelle. Ils passent presque toute la journée sur leur lieu de travail, souvent un lieu fermé. Ils rentrent ensuite chez eux, dans un immeuble dans lequel la lumière du soleil pénètre avec difficulté, même en été. En hiver, ils sont tout le temps obligés d’utiliser la lumière électrique, qui ne permet pas les réactions hormonales nécessaires pour le corps.
L’activité baisse dans tous les systèmes du corps et il se produit une accumulation des ressources matérielles et énergétiques à l’intérieur des organes et des cellules. Le corps s’affaiblit fonctionnellement de plus en plus, accumulant des matières cellulaires grasses et énergétiques inutiles.
2. La deuxième cause est liée au changement climatique.
Au fil des jours, le métabolisme cellulaire ralentit et provoque la stagnation de l’énergie à l’intérieur des cellules. En effet, dès que la température est inférieure à 6 °C, même si nous portons des vêtements chauds, les membranes cellulaires sont en tension et les échanges intra et inter-cellulaires ralentissent. L’énergie se cache dans les noyaux cellulaires et l’espace inter-cellulaire, qu’on appelle plasma, devient de plus en plus passif. Les organes pleins tels que le foie, la rate, les reins et le cœur accumulent les matières nutritives dans leurs tissus. En même temps, ils éliminent à un rythme beaucoup plus faible les déchets liés à leur activité, provoquant l’augmentation des toxines à l’intérieur des organes, alors même que la volonté et la possibilité d’évacuer les toxines diminuent de plus en plus.
C’est donc l’auto-intoxication de l’organisme pendant le refroidissement de l’atmosphère environnante.
3. La troisième cause est énergétique.
En automne la Terre inspire l’énergie qui l’entourait jusqu’alors. On peut dire qu’il y a une inspiration de l’énergie par la Terre, ce qui affaiblit les organismes vivants. Au printemps et en été, la Terre expire l’énergie et renforce ainsi les organismes vivants.
Ainsi, si nous veillons à nous remplir et à nous enrichir avec l’oxygène et la lumière du soleil, si nous nous promenons plus souvent dehors, si nous cherchons à nous nourrir sainement, si nous cherchons à prendre plus de temps et ralentir le rythme, nous pourrons capter plus de photons et stimuler l’épiphyse et la production de la sérotonine, mieux supporter les processus internes d'alourdissement, voir même réduire la production de toxines, renforcer les fonctions normales des systèmes du corps et supporter plus facilement l'inspiration énergétique de la Terre.
L’activité physique, les pratiques de hatha yoga, le travail sur le souffle, le pranayama, la dynamique de réchauffement du corps, constituent le meilleur remède pendant la crise des saisons.
